Les fossés circulaires protohistoriques de Champ Commun et du Grand Peu de Sang, les divers vestiges de constructions gallo-romaines sur le plateau des Tubias et aux lieux-dits le Pont Neuf et la Guignère signent l’ancienneté de l’occupation. Le chemin Boisné, ancienne voie romaine de Saintes à Périgueux, limite la commune au nord sur 700 mètres.
Trois camps romains ou médiévaux étaient encore visibles au début du XXe siècle : le Cot de Reigner, le Chiron de Miot et le Terrier de Cot.
La commanderie d’Angles d’abord aux templiers avant d’être dévolue aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem date du XIIe siècle.
La seigneurie de Salles était ancienne. Ce fut d’abord une descendance des châtellenies de Cognac et de Merpins, fiefs des comtes d’Angoulême. Elle en fut détachée après la mort de Guy de Lusignan en 1309, le comté d’Angoumois revenant au royaume de France. Jeanne de Lusignan, gérant cette succession avec le roi de France et héritière de son frère Guy des terres de Salles et Genté, légua par testament la baronnie de Salles à son petit-fils Geoffroy de Mortemer (orthographié Mortimer en Angleterre).
Après le traité de Brétigny où l’Angoumois et la Saintonge au nord de la Charente ont été rétrocédés aux Anglais (qui possédaient déjà la Saintonge au sud du fleuve), Geoffroy de Mortimer dut rendre hommage en 1363 à Saintes au représentant du roi d’Angleterre pour ses terres de Salles et de Genté.
Le château de Salles a été détruit pendant la guerre de Cent Ans. En 1534, la dernière descendante des Mortimer épouse Louis de La Rochefoucauld, baron de Montendre, et c’est son fils, Gaston de La Rochefoucauld, qui aurait reconstruit le château entre 1586 et 1587.
Au XVIIe siècle, les terres de Salles et Genté passèrent ensuite par mariage au capitaine Alexandre de Galard de Béarn, comte de Brassac, lieutenant-colonel du régiment de Navarre. Pendant les troubles de la Fronde, le comte de Brassac seconda brillamment le comte d’Harcourt dans sa campagne contre le prince de Condé.
À la fin du XVIIe siècle, la terre de Salles fut acquise par Marie-Françoise de Rochechouart de Mortemart, dame de Tonnay-Charente, qui avait épousé Jean-Charles de Talleyrand-Périgord, prince de Chalais. La famille de Talleyrand conserva la possession des terres de Salles et de Genté jusqu’à la Révolution.
Le château comprenait, d’après un document de 1714, une maison de maître en mauvais état, un pavillon, un chai, une écurie et des toits, un jardin et deux pigeonniers. Le 22 ventôse an II il est réparti en six lots. Il n’en reste que le puits qui porte la date 1586 et ce que l’on appelle le « pavillon ».
Les premiers registres de l’état civil de Salles ne remontent qu’à 1701.
Les nombreux moulins sur le Né existent depuis fort longtemps puisque six sont notés sur la carte de Cassini.
Au début du XXe siècle, l’industrie étaient encore représentée par les quelques moulins et la distillerie de cognac Lamoureux.
Notre blason :
Créer à la fin des années 1970
Le blasonnement est un contrefascé d’or et d’azur. En cœur, un écusson d’argent à la bande gueules (rouge). En chef, 3 ormeaux silhouettés de Sable (noir) et en pointe, un alambic stylisé de Sable.
Les 3 ormeaux représentent le point culminant de la commune. Des fouilles réalisées entre 1971 et 1974 par Gaston Grégor on permis de retrouvé les vestiges d’un camp romain et d’un site préhistorique.
L’alambic représente la distillation du Cognac car selon la légende, le Cognac est né à Angles.
Les couleurs bleu, jaune et rouge représentent la famille Mortemer, seigneur de Salles, Genté et Ars dans les années 1000